OTAN: la plus grande des saintes alliances militaires capitalistes de tous les temps. Sous la domination des Usa, elle sert leur politique de domination mondiale. Combattons sans arrêt cette machine de guerre impérialiste, agressive, colonialiste, ruineuse et dangereuse, pour tous les peuples de la planète. Pour recevoir ces articles, envoyer un mail à roger.romain@skynetblogs.be. Indiquer Otan. Merci !

lundi, septembre 24, 2012

Washington a rédigé une nouvelle constitution pour la Syrie [Réseau Voltaire]

Dr. Ghada El Yafi
----- Mail transféré -----
De : Elizabeth Rebeiz <elizabeth.rebeiz@...

Envoyé le : Dimanche 22 juillet 2012 1h57
Objet : Washington a rédigé une nouvelle constitution pour la Syrie [Réseau Voltaire]

Washington a rédigé une nouvelle constitution pour la Syrie

Depuis janvier, un groupe d'une quarantaine d'exilés syriens se réunit secrètement place de l'église Saint-Louis à Berlin, dans les locaux de la Stiftung Wissenschaft und Politk. Si cette fondation est financée par le patronat allemand, les réunions le sont par les départements US d'État et de la Défense. Elles sont présidées par Steven Heydemann, un double national US-Israélien, qui a longtemps travaillé pour la CIA [1], avant de devenir chercheur à l'US Institute of Peace. Cet organisme, qui fournit le cadre officiel des réunions est —contrairement à ce que pourrait laisser supposé son intitulé— un paravent du Pentagone [2]. Non sans surprise, le ministère suisse des Affaires étrangères est associé à ce projet.
Le programme est intitulé « Le jour d'après. Soutenir une transition démocratique en Syrie » [3]. Dans le vocabulaire orwellien de Washington, « transition démocratique » signifie le passage du président élu et plébicité par le peuple syrien Bachar el-Assad à un président choisi par les puissances occidentales ; et l'expression « jour d'après » désigne la période suivant le renversement du régime syrien par ces mêmes puissances occidentales.
Alors que les Syriens approuvaient par référendum une nouvelle constitution [4], le groupe de travail en rédigeait une autre. Il définissait aussi ce que serait la politique du futur gouvernement syrien. Le document final a été présenté par la secrétaire d'État US, Hillary Clinton, au président du Conseil national syrien, Abdel Bayset Sayda, lors de la 3e conférence des Amis de la Syrie à Paris, le 6 juillet. M. Sayda a accepté de mettre en œuvre cette « feuille de route ».


Sent from my iPad


SYRIE: Inforelais 2 220712

From: Democrite
Sent: Sunday, July 22, 2012 9:17 PM
Subject: TR: Inforelais 2 220712



Que l'Allemagne règle les 1.500 milliards d'euros 
de dédommagements de guerre
quelle doit à la Grèce!!!


De : comte andré [mailto:comte.andre@...]
Envoyé : dimanche 22 juillet 2012 20:45


Objet : Inforelais 2 220712

Traduction d'un message envoyé par Stop NATO dimanche 22 juillet 2012
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Samedi 21 juillet 2012  06h39 (PDT).
http://English.ruvr.ru/2012_07_21/Storm-of-Damascus-a-Reality-or-a-Show/
Voix de la Russie
21 juillet 2012

« Tempête de Damas » – une réalité ou un spectacle ?
Andrei Ontikov

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Il est bien connu que le financement généreux des rebelles aussi viendrait de certaines des monarchies arabes du Golfe Persique. En outre, selon certains experts, la révolution syrienne est payée avec l'argent provenant des comptes de Mouammar Kadhafi. En cause est la somme de 150 milliards de dollars, qui ont été gelés au début de la crise libyenne et puis ont disparu sans laisser de trace.====
La Russie et la Chine ont opposé leur veto au projet occidental de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie prévoyant des sanctions sévères contre les autorités de Damas, dans le cas où ils ne répondraient pas à un certain nombre d'exigences. Le représentant permanent de la Russie aux Nations Unies, Vitaly Churkin, a clairement exprimé la position de Moscou: « C'était un projet singulièrement partial. Les menaces de pression et les sanctions ont été exclusivement adressées au gouvernement syrien. Cela ne reflète pas la situation réelle du pays. »

Et la réalité est que ce n'est pas le gouvernement syrien qui devrait être dissuadé, mais l'opposition implacable. Ses détachements ont ouvertement annoncé le début de la mise en œuvre du plan « volcan à Damas - tremblement de terre en Syrie ». Conformément à ce plan, les rebelles, selon leurs propres mots, ont lancé environ 30 000 combattants sur la capitale du pays.

Cependant, beaucoup d'observateurs, tant dans la région qu'à l'étranger, considèrent que ce nombre est exagéré de dizaines de fois et qu'il y a là une sorte d'opération de propagande.

L'orientaliste russe Leonid Isaev commente :

« Jusqu'à présent les rebelles syriens n'ont pu établir un contrôle durable sur une seule ville. S'ils parviennent à réaliser leurs plans, et que Damas se rende, alors, naturellement, la situation changera du jour au lendemain. Cependant, en fait, l'offensive actuelle est un geste de désespoir. L'armée syrienne est encore forte, et les forces rebelles ne sont pas réapprovisionnées. A part l'argent et les armes, il n'y aucune autre aide de l'Occident jusqu'à maintenant. Au moins, tant que la position russe reste dure.

« Néanmoins, pour ce qui est de l'argent, l'opposition syrienne en reçoit beaucoup. Entre temps, la dernière réunion de l'opposition au Caire, tout comme la précédente, a pris fin avec une querelle entre les opposants qui n'ont pas réussi à parvenir à un accord. Les commanditaires de l'opposition commencent déjà à se demander si ce projet a la valeur de leur généreuse aide financière. Et les rebelles en Syrie commencent à manquer de forces. En conséquence, l'ainsi dite « tempête de Damas » est un show conçu pour restaurer le financement de l'irréconciliable opposition. »

Il n'est pas surprenant que le budget du projet Printemps Syrien ait dépassé depuis longtemps les calculs préliminaires des sponsors. Le scénario original de l'évolution de la crise syrienne avait apparemment présupposé un résultat rapide.

Selon certaines informations, les opposants radicaux ont été soigneusement entrainés depuis plusieurs années. Beaucoup de gens dans la direction du Conseil National Syrien (CNS) sont liés aux services de renseignement occidentaux. Par exemple, Basma Kodmani, membre du Bureau exécutif du CNS, a travaillé pour des organismes de recherche américains liés à la CIA. Un autre dirigeant du CNS, Rudvan, Ziyade, a participé à la réunion de l'opposition syrienne à Washington en 2008. L'opposition est financée par des organisations des États-Unis et du Royaume-Uni, et il va sans dire que ce sont des organisations publiques.


Il est bien connu que le financement généreux des rebelles aussi viendrait de certaines des monarchies arabes du Golfe Persique. En outre, selon certains experts, la révolution syrienne est payée avec l'argent provenant des comptes de Mouammar Kadhafi. En cause est la somme de 150 milliards de dollars, qui ont été gelés au début de la crise libyenne et puis ont disparu sans laisser de trace.

En tout cas, le projet « syrien » absorbe beaucoup d'argent, mais il n'y a encore aucun résultat. Le régime de Damas, pare toujours les coups et garde sa position ferme. En conséquence, l'opposition implacable commence à organiser des spectacles afin de soutenir sa réputation aux yeux de ses sponsors. Ceci s'applique également à la soi-disant « tempête de Damas, » pense l'analyste militaire syrien Mohammed Isa :

« Maintenant il y a à Damas de petits groupes armés qui sont de toute évidence sous le contrôle de l'Arabie Saoudite. Ils font des sorties et ils tirent. Mais dès qu'apparaissent les forces de sécurité, immédiatement, les rebelles disparaissent, et après un certain temps, ceux qui ont survécu font une sortie dans un autre quartier. Ils font beaucoup de bruit, mais sans aucun résultat pratique. Mais en même temps, un observateur détaché peut décider qu'une guerre à grande échelle est en cours à Damas. »

Aujourd'hui  il est difficile d'évaluer l'ampleur réelle des opérations des rebelles syriens– «  l' écran de fumée » de l'information sur les lieux des incidents est encore plus dense que la fumée provenant des feux réels. Et pourtant, on a l'impression que le scénario touche à sa fin. Et la question du gagnant sera décidée dans un proche avenir.

n°59 - Journal de Syrie - 09-07 au 18-07 - 1 - Des massacres qui tombent à pic! c-

 
 
From: Lemaire Marc
Sent: Wednesday, July 18, 2012 1:30 PM
 
Subject: Fw: n°59 - Journal de Syrie - 09-07 au 18-07 - 1 - Des massacres qui tombent à pic!
 

Subject:
n°59 - Journal de Syrie - 09-07 au 18-07 - 1-  Des massacres qui tombent à pic!


Face aux ambitions hégémoniques de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.
Sa diffusion est un acte de résistance.
Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre
Les médias occidentaux dans leurs larges majorités ont de tout temps accepté les versions de l'armée israélienne et ferment les oreilles aux autres sources.


Journal de Syrie
 n°59                                       09-07 au 18-07
C.De broeder & M.Lemaire


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Sommaire de la lutte pour la libération du territoire.
Tiré à part :
Karim Mohsen : Des massacres qui tombent à pic!
1 Politique
Les grandes manœuvres
1-1 MajedNehmé explique la guerre en Syrie.
2 Pays Arabes & voisins
Liban
L'armée libanaise renforce sa présence à la frontière avec la Syrie.


Tiré à part :
Karim Mohsen : Des massacres qui tombent à pic!
Ce qu'il y a de remarquable dans les massacres qui se succèdent en Syrie, c'est sans aucun doute, leur étrange coïncidence.
Etrange, en effet, ces massacres qui «tombaient à pic» au moment même où le Conseil de sécurité se réunit sur la Syrie. Cela a été le cas pour Hula, El Koubeir et jeudi à Treimsa, qui ont ainsi allongé la liste du martyrologe syrien, donnant, chaque fois, l'opportunité à l'opposition d'exiger du Conseil de sécurité une résolution «contraignante» sous le chapitre VII de la charte de l'ONU. A cela s'ajoutent les condamnations sélectives qui visent le régime de Damas, occultant la part de la rébellion syrienne qui participe activement à ensanglanter le pays. De fait, l'opposition armée syrienne, pressée sans doute de prendre le pouvoir en Syrie, fait pression sur l'ONU et tente de faire intervenir militairement des forces extérieures à la Syrie et à la région sous le label du Conseil de sécurité. Jusqu'ici, en vain. Surtout du fait de l'opposition de la Russie et de la Chine à l'aventure que l'on veut faire courir aux peuples du Moyen- Orient, que serait une intervention armée étrangère. En fait, tous les «coups» semblent avoir été bons, pour parvenir à ces fins. Certes! Aussi, cette synchronisation entre les pics de violence en Syrie, de vrais massacres, avec les moments où la communauté internationale se rencontre pour examiner la situation dans ce pays est par trop parfaite et convenue pour être innocente.
On ne voit pas, en effet, le régime de Damas, à moins d'être parano et suicidaire, donner des arguments - aussi sanglants - à ses adversaires et les conforter dans leur position. Il est patent que le régime de Damas partage avec l'opposition armée syrienne la responsabilité de ce qui se passe en Syrie, mais mettre tous ces dépassements à l'actif d'une seule partie, comme le fait l'Occident - qui rejette toute possibilité de dialogue intersyrien, exigeant en revanche le départ de Bachar Al Assad - n'aide en rien à trouver une solution à la crise en Syrie. Est-il normal que des grandes puissances, à leur tête les Etats-Unis - membre permanent du Conseil de sécurité - loin de contribuer à rapprocher les belligérants, font leurs exigences de l'opposition qui met comme préalable, à toute discussion, le départ sine qua non, du dirigeant syrien. L'inattendu est que le régime syrien résiste. Alors, on passe aux grandes manœuvres, les massacres à grande échelle. C'est ce qui se passe en Syrie. L'émotion, largement justifiée, que suscitent ces crimes annihile en fait toutes réflexion et lucidité permettant une analyse saine de la situation. Mais le matraquage des médias, la désinformation récurrente, sur ce qui arrive réellement en Syrie, les condamnations d'une seule partie sans autre réserve ou précaution, sont tels qu'il est devenu impossible de faire la part des choses, comme de comprendre les tenants et aboutissants de la crise syrienne. Le massacre de Treimsa, (notons que la majorité des morts de Treimsa sont des rebelles, des hommes armés. Personne n'a condamné l'Otan pour avoir tué les talibans à ce que l'on sache?) Comme ceux de Hula et d'El Koubeir sont odieux, mais personne n'a tenté, par des moyens indépendants, de savoir ce qui y eut lieu réellement.
Les chiffres que donne une ONG basée à Londres - qui accapare l'information sur la Syrie et alimente télés, radios et agences - sont en fait invérifiables, laquelle accuse systématiquement le régime de Damas, accusations répercutées par les agences et télévisions mondiales qui ne s'inquiètent pas de vérifier ce qu'il en est en vérité. N'a-t-on pas, en son temps, accusé les Serbes de génocide des Albanais du Kosovo? Ce qui permit, entre autres l'intervention de l'Otan (Kfor). Après coup, il s'est avéré qu'il n'en était rien. Trop tard, l'Alliance était déjà sur place au Kosovo. Ce scénario est resservi en Syrie, l'essentiel étant d'accabler le régime syrien et faire porter à son crédit tous les malheurs du peuple syrien. Or, l'opposition syrienne qui pousse à la guerre, soutenue par l'Occident, semble prête à toutes les outrances comme à marcher sur les cadavres de milliers de Syriens pour parvenir à ses fins.
15 juillet 2012 09:04




1 Politique
Les grandes manœoeuvres
1-1 MajedNehmé explique la guerre en Syrie
Dans l'interview qu'il a accordée à «Algérie patriotique», MajedNehmé, directeur et rédacteur en chef d'Afrique-Asie, décrit les enjeux inavoués du conflit né de la crise en Syrie et évalue les risques d'embrasement dans la région à travers le Liban où se déroulent des affrontements armés.
Il situe également ce conflit par rapport à la confrontation Est-Ouest et parle du rôle du Qatar et de l'Arabie Saoudite.
Pour MajedNehmé, ces deux monarchies pétrolières n'agissent pas d'une manière autonome.
RamdaneOuahdi
Dimanche 15 Juillet 2012
Des informations très contradictoires nous parviennent sur ce qui se passe en Syrie. Quelle est la situation exacte dans ce pays actuellement ?
Comme l'a reconnu le chef de l'État syrien dans son discours du 26 juin dernier, à l'occasion de l'investiture du nouveau gouvernement syrien, «nous vivons une véritable situation de guerre ! Toutes nos politiques et tous les secteurs doivent être mis au service de la victoire dans cette guerre !» Il s'agit donc d'un aveu majeur, quoique tardif, car jusqu'ici, le mot «guerre» était soigneusement évité. Le pouvoir a cherché à dédramatiser la gravité de la situation, se contentant de parler de «bandes armées», de «terroristes» ou de «djihadistes d'Al-Qaïda» infiltrés dans le pays via le Liban, la Turquie, la Jordanie et passablement via l'Irak. Pratiquement, tous les pays limitrophes, à l'exception d'Israël, participent d'une manière ou d'une autre à cette guerre ! Il a longtemps hésité avant de jeter toutes ses forces dans la balance estimant, à tort, qu'il était en mesure de venir à bout de cette rébellion armée à moindres frais. Il a d'abord surestimé la solidité du front intérieur, tout comme l'ampleur des engagements financiers et militaires des Occidentaux et des pays du Golfe en faveur de la rébellion. Il voulait également éviter de rééditer le scénario de la ville de Hama de 1982 quand Hafez al-Assad, le père de l'actuel président, y avait écrasé dans le feu et le sang, après quatre années de guérilla islamiste, un ultime soulèvement armé, sous la conduite d'Al-Tali'a al-Mouqatila (l'avant-garde combattante), branche armée des Frères musulmans syriens. Cette faction minoritaire et dissidente des Frères musulmans avait auparavant multiplié les attentats contre le régime (assassinats de personnalités scientifiques, universitaires, militaires proches du régime, liquidation de près de cent élèves de l'académie militaire d'Alep, triés selon leur appartenance religieuse à la communauté alaouite etc.), exactement comme c'est le cas aujourd'hui, mais à huis-clos, la révolution numérique n'était pas encore là. La confrontation finale se solda par la destruction de plusieurs quartiers de la ville de Hama et le massacre de quelques milliers de ses habitants qui s'étaient solidarisé avec les rebelles en armes. Il s'en est suivi une répression implacable des Frères musulmans qui furent pourchassés, emprisonnés, exécutés ou exilés. Une loi d'exception fut par la suite promulguée condamnant à la peine capitale toute personne appartenant à cette confrérie. Dans la foulée, le régime baathiste, profitant de cette campagne d'éradication de l'organisation clandestine des Frères musulmans, étendit la répression aux forces syndicales et démocratiques de gauche qui demandaient plus de libertés et une démocratisation politique, sociale et économique du régime. Elles ont fait les frais de cette insurrection avortée des Frères musulmans. Une chape de plomb s'abattit sur le pays sans que cela gêne les États-Unis, les pays occidentaux et les monarchies du Golfe qui avaient à cette époque besoin de la Syrie pour pacifier le Liban, victime d'une interminable guerre civile et pour mettre au pas les organisations palestiniennes qui y avaient élu domicile…Avec la mort de Hafez al-Assad en juin 2000 et l'accession de son fils Bachar à la présidence, grâce au soutien direct de l'ancien ministre de la Défense de l'époque, Moustafa Tlass (un sunnite de Homs dont le fils, Manaf, vient de faire défection), le régime poursuivra une libéralisation timide qui donnera naissance à un éphémère «Printemps de Damas» vite réprimé. Il s'est traduit par la libération de la parole et l'éclosion de nombreux forums de débats à travers le pays, exigeant la fin de l'état d'urgence, le multipartisme et le retrait des troupes syriennes du Liban. Le système sécuritaire fut également dénoncé par les nombreuses associations des droits de l'Homme. C'en était trop pour les caciques du régime (essentiellement les services de sécurité et le parti Baath) qui avaient réussi à amener le jeune président, encore otage des différents centres de pouvoir hérités de son père, à clore ce chapitre printanier qui aura duré à peine six mois. En dépit du coup d'arrêt de l'été 2001, qui se solda par l'arrestation de nombreux animateurs de forums de la société civile, force est de reconnaître qu'une nouvelle dynamique politique s'était déclenchée, instaurant une nouvelle atmosphère politique malgré la poursuite d'une répression qu'on pourrait qualifier de «soft» par comparaison à la phase antérieure. La chape de plomb d'une époque a, en effet, vécu. La libération d'un grand nombre de prisonniers politiques, le retour négocié et conditionnel de nombreux opposants exilés, dont des anciens membres des Frères musulmans et de baathistes irakiens, s'est amplifié. Mais ce retour n'était pas massif et était soumis à l'accord préalable des services de sécurité qui procédaient au cas par cas. Et la loi condamnant à la peine capitale toute personne appartenant aux Frères musulmans est toujours en vigueur quoique non appliquée. Instruit par l'expérience avortée du «Printemps de Damas», le régime choisit, sans doute par prudence excessive, la «voie chinoise» vers la démocratie. La perestroïka d'abord, la glasnost ensuite. Plutôt qu'une ouverture politique rapide, le parti Baath opta pour une modernisation «technique de l'économie.» Pour justifier ce ralentissement des réformes politiques, le régime invoqua également, non sans raison, les défis régionaux majeurs auxquels il fait face : poursuite de l'occupation israélienne d'une partie du territoire syrien (les plateaux du Golan occupés en juin 1967), l'impasse du processus de paix en Palestine, la situation en Irak et, last but not least, le Liban où la Syrie maintenait, jusqu'en 2005, un contingent militaire de plusieurs milliers de personnes. Car depuis l'échec de la dernière rencontre entre l'ancien président syrien Hafez al-Assad et le Président américain Bill Clinton, à Genève, en 2000, les États-Unis ont pratiquement abandonné leurs efforts pour aboutir à un règlement du conflit israélo-arabe (entre Israéliens et Palestiniens, entre Israéliens et Syriens et entre Israéliens et Libanais), laissant les protagonistes à eux-mêmes, donc au bon vouloir des Israéliens. Depuis l'an 2000, plusieurs événements régionaux sont venus bousculer – et retarder – le calendrier des réformes sur le plan intérieur. En voici les principaux :

1 - Le 2 mars 2000, un sommet de dernière chance eut lieu à Genève entre les présidents Bill Clinton et Hafez al-Assad, tous deux en fin de règne (Clinton étant arrivé vers la fin de son deuxième mandat qui se terminera en novembre 2000 et Hafez al-Assad étant au chapitre de l'agonie). A l'ordre du jour de ce sommet : la conclusion d'un accord de paix global entre la Syrie et Israël sur la base de la paix et de la normalisation en contrepartie du retrait des forces d'occupation israélienne aux frontières du 4 juin 1967. Un tel accord aurait ouvert la voie à un accord similaire avec le Liban et facilité la conclusion d'un accord de paix final avec les Palestiniens. Face au refus des Israéliens, soutenus par les Américains, de se retirer de la totalité des territoires syriens, la rencontre, mal préparée, se conclut, au bout de seulement deux heures de palabres, par un échec retentissant. Le 10 juin, Hafez al-Assad disparaît, emporté par la maladie laissant à son fils et successeur, ce lourd héritage. C'est dans ce contexte que le gouvernement de Ehud Barak, pensant à tort priver la Syrie d'une carte maîtresse, à savoir la carte de la résistance contre l'occupation israélienne au Sud Liban, décide de retirer unilatéralement ses forces du Liban, harcelées de plus en plus audacieusement par le Hezbollah, soutenu à la fois par la Syrie et l'Iran. C'est l'inverse qui se produit : le Hezbollah sort renforcé de cette «débâcle» israélienne. La Syrie également. Loin d'affaiblir l'emprise de la Syrie sur le Liban, elle le renforce considérablement. Désormais, le sort du Hezbollah – devenu véritable Etat dans  l'État au Liban – et de la Syrie sont indissociable. Le retrait israélien unilatéral – mais incomplet, puisque Israël maintient son occupation des hameaux de Cheb'aa, sous prétexte qu'ils appartiennent à la Syrie – du Liban ne régler donc rien et n'aboutit pas à la signature d'un traité de paix séparée avec le gouvernement libanais.

2 - Parallèlement à l'intransigeance israélienne sur les fronts libanais et syrien, l'échec des négociations de camp David et de Taba entre Palestiniens et Israéliens, sous l'égide des États-Unis, la même année 2000, déclenchent la deuxième Intifada dans les territoires occupés. Une Intifada soutenue par la Syrie. Au grand dam de la nouvelle administration américaine dominée, avec G.-W. Bush, par les néo conservateurs. Les attentats du 11 septembre 2001, qui conduisirent les États-Unis et leurs alliés à occuper l'Irak deux ans plus tard, en 2003, mettent le régime syrien sous pression. Bien que totalement engagée dans la lutte contre le terrorisme, main dans la main avec les pays occidentaux et arabes, la Syrie s'opposa fermement à la guerre contre l'Irak, en dépit du fait que les relations entre Damas et Bagdad étaient détestables. Ainsi, juste après la chute de Bagdad, Colin Powell, le secrétaire d'État américain, se rend à Damas porteur d'un ultimatum on ne peut plus clair. Il exigea du président syrien de ne pas aider la résistance à l'occupation américaine de l'Irak (près d'un million et demi d'Irakiens se réfugient en Syrie), de chasser les organisations palestiniennes basées en Syrie, dont le Hamas, accusées de terrorisme, de rompre toute coopération stratégique avec le Hezbollah libanais et l'Iran, et de retirer l'armée syrienne du Liban. Et gâteau sur la cerise : démanteler ses programmes d'armes chimiques et balistiques. Tout cela sans contrepartie concrète. Bachar al-Assad rejeta en bloc toutes les clauses de cet ultimatum. Une guerre totale (économique, clandestine mais aussi politique) pour renverser le régime syrien est engagée, mais cette fois-ci avec la complicité de la France et de l'Arabie Saoudite.

3 - Le 11 novembre 2003, le Congrès américain vote une résolution – dite SyriaAccountabilityAct – autorisant le président des États-Unis à édicter, quand il le déciderait, des sanctions contre Damas. Des sanctions qui n'ont pas tardé à se concrétiser. Un an plus tard, le 2 septembre 2004, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte, à l'initiative conjointe de la France et des États-Unis, par 9 voix sur 15, et 6 abstentions, la résolution 1559 qui appelle «au respect de la souveraineté et de l'indépendance politique du Liban, au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, au désarmement des milices (entendre le Hezbollah) et à une élection présidentielle libre et équitable». Pour mémoire, l'Algérie, le Brésil, la Chine, le Pakistan, les Philippines et la Russie s'étaient abstenus estimant que cette résolution constituait une ingérence dans les affaires intérieures du Liban. Cette résolution visait en fait à empêcher le renouvellement du mandat présidentiel d'Emile Lahoud, un allié sûr de Damas et du Hezbollah, que la Syrie, sentant la difficile période d'incertitude qui s'ouvre devant elle dans la région, voulait à tout prix le voir reconduit. Ces menaces n'ont pas dissuadé Bachar al-Assad de continuer à tenir tête aux États-Unis, à la France et à leurs alliés régionaux, particulièrement l'Arabie Saoudite (à l'époque le Qatar, qui était en conflit avec Riyad, soutenait la Syrie du bout des lèvres). Le soutien syrien au Hezbollah, au Hamas et l'alliance stratégique avec l'Iran se poursuivait donc. Le général Lahoud est réélu pour un deuxième mandat présidentiel au prix d'un amendement constitutionnel, malgré l'opposition initiale du président du Conseil des ministres Rafiq Hariri (il se résigne à la fin d'accepter le fait accompli). Et le contingent militaire et sécuritaire syrien au Liban est maintenu, quoique réduit considérablement (de 40 000 hommes il passe, en 2004, à seulement 15 000).

4 - C'est dans ce cadre qu'un événement majeur intervint : le 14 février 2005, l'ancien président du Conseil est assassiné dans un attentat suicide à la camionnette piégée à Beyrouth. La Syrie et ses alliés sont immédiatement montrés du doigt. Face à l'indignation médiatique et politique d'une partie des Libanais, et dans le monde, la Syrie retire ses dernières troupes du Liban quelques semaines après cet assassinat. Les principaux piliers du régime libanais allié à la Syrie sont pourchassés et arrêtés. Le Conseil de sécurité des Nations unies vote, dans la foulée, le 7 avril 2005, la résolution 1595 créant une commission d'enquête sur l'assassinat de Rafiq Hariri. La Syrie s'incline sans rompre, allant même jusqu'à coopérer avec cette commission d'enquête qui n'a apporté jusqu'ici (2012) aucune preuve crédible sur l'implication de Damas et du Hezbollah dans cet assassinat qui n'a servi, en fin d'analyse, que ses adversaires. Les investigations de la commission d'enquête et le tribunal spécial censé juger les assassins présumés de Hariri n'ont abouti à rien d'autre que de servir d'épée de Damoclès que les Occidentaux brandissent contre leurs adversaires : la Syrie, le Hezbollah et l'Iran. Jusqu'ici, les enquêteurs se sont interdit de pousser leurs investigations en direction des services occidentaux et israéliens ou vers la piste djihadiste pourtant avancée dès les premiers jours du crime. Ce qui a amené de nombreux juristes à accuser ces instances d'instrumentalisation politique.

5 - C'est dans ce contexte défavorable au régime syrien, plus isolé que jamais, mais toujours combatif et récalcitrant face aux exigences des États-Unis englués dans le bourbier irakien, qu'éclata la guerre du Liban en juillet 2006. Elle se révéla très bénéfique pour le régime.
Le 12 juillet 2006, au matin, un commando du Hezbollah libanais s'attaqua à une patrouille israélienne à la frontière entre les deux pays, tuant huit soldats israéliens et enlevant deux autres. Cette action audacieuse faisait partie, depuis 2000, de la stratégie du Hezbollah qui cherche à utiliser les prisonniers israéliens capturés comme monnaie d'échange pour faire libérer les milliers de prisonniers libanais, palestiniens et arabes (environs 11 000) détenus en Israël, certains depuis des décennies. Un autre objectif de cette opération : amener Israël à mettre fin à son occupation des hameaux libanais de Cheb'aa dont il s'est emparé depuis 1967. Plusieurs opérations de ce genre avaient eu lieu dans le passé sans que cela ne dégénère en guerre totale. Cette fois-ci, le commandement militaire israélien en a décidé autrement. Le gouvernement israélien d'Ehud Olmert, encouragé par l'Administration américaine, voulait en découdre une fois pour toute avec le Hezbollah, allié de la Syrie et de l'Iran. Liquidé, le Liban tomberait définitivement dans l'escarcelle de l'Occident et de ses alliés. La Syrie ne tarderait pas à tomber à son tour, suivie par l'Iran. Le Grand Moyen-Orient cher aux néoconservateurs deviendrait une réalité. C'est ce qui explique la réaction israélienne disproportionnée à cette opération hardie du Hezbollah. Contre toute attente, le Hezbollah libanais, soutenu par la Syrie, sort victorieux de cette mini-guerre, malgré les énormes dégâts infligés aux infrastructures libanaises. L'offensive israélienne dura 34 jours sans atteindre son objectif affiché : détruire le Hezbollah. Elle coûta la vie à 1 200 Libanais, majoritairement des civils, contre 163 Israéliens dont 119 soldats. Pour les Israéliens c'est une véritable débâcle stratégique. L'armée israélienne qu'on dit la plus puissante du Moyen-Orient ne parvint pas à vaincre la résistance libanaise. Mais c'est aussi une défaite politique majeure pour les États-Unis, la France et ses leurs supplétifs arabes (l'Arabie Saoudite, la Jordanie et l'Égypte qui avaient condamné le Hezbollah plutôt que l'agression israélienne). Par contre, la Syrie et l'Iran ont pavoisé. Le président syrien Bachar al-Assad, jusqu'ici sur la défensive, n'a pas eu la victoire modeste. Dans un discours célébrant la «victoire de la résistance», il qualifia la troïka arabe qui avait juré sa perte (le roi d'Arabie, le roi de Jordanie et le président Moubarak) de «demi-portions». La guerre entre l'axe pro-syrien et l'axe pro-saoudien est désormais totale, malgré une relative trêve. La déstabilisation de la Syrie est désormais programmée. Une nouvelle étape dans cette guerre : le 27 décembre 2008, l'armée israélienne lança une opération d'envergure contre la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, qui était alors soutenu par la Syrie. Mais cette guerre, malgré les dégâts humains subis par les Palestiniens, ne parvint pas à mettre le Hamas à genoux. La guerre se termine le 18 janvier 2009 sans que l'armée israélienne, au moral atteint et à la réputation ternie, réalise ses objectifs. On l'aura compris, à travers l'encerclement de la Syrie, c'est son alliance avec l'Iran, le Hezbollah et le Hamas qui était visée. La manière forte ayant échoué, les États-Unis et leurs alliés vont essayer d'utiliser la carotte. Ce rôle d'aguicheur pour casser l'alliance entre Damas et Téhéran reviendra à la France (et à l'Union européenne), à la Turquie et au Qatar. En contrepartie de cette main tendue, il est désormais demandé à la Syrie (dont le président Bachar sera accueilli en grande pompe dans les capitales européennes) de s'insérer dans la mondialisation. Une option qui se révéla autrement plus productive pour les Occidentaux que le bâton. Un partenariat économique et stratégique est également signé avec la Turquie. Il s'agissait d'une erreur stratégique fatale que les couches les plus vulnérables de la société syrienne, notamment la paysannerie, paieront le prix. La libéralisation économique, la levée des barrières douanières avec la Turquie, une longue et sévère sécheresse de quatre ans, transformera la paysannerie syrienne en sous-prolétariat autour des villes. Or, ce sont ces couches qui seront la chair à canon de cette contestation. Il faut reconnaître que le pouvoir syrien, autiste ou berné par le mirage de la libéralisation économique sauvage, a mis du temps à réaliser à quel point cette politique d'ouverture économique, combinée à un blocage politique, a ébranlé les fondements sociaux du régime et a éloigné de lui de larges couches qui n'acceptaient l'autoritarisme que tant que la contrepartie était le maintien d'une paix sociale fondée sur la satisfaction des besoins minimaux : logement, pouvoir d'achat, système de santé… D'autant que cette ouverture économique avait aggravé le fléau de la corruption. A cela il faudra ajouter la gestion initiale de la crise par un appareil sécuritaire aussi autiste qu'arrogant. Maintenant, au bout d'un an et demi de rébellion, et après de longues hésitations, le régime revient à une politique qui avait fait ses preuves dans le passé : fin du libéralisme sauvage parallèlement à l'engagement massif de toutes ses forces militaires et sécuritaires dans le combat.C'est en tout cas la lecture qu'on est en droit de faire de l'allocution télévisée de Bachar al-Assad aux ministres du nouveau gouvernement syrien, lors de leur première réunion officielle : guerre totale contre la rébellion et ses soutiens extérieurs et guerre totale contre les lois libérales qui avaient poussé la paysannerie et le lumpenprolétariat dans la révolte. Quant aux réformes substantielles, elles n'interviendraient qu'une fois la paix rétablie.

Quels sont les enjeux inavoués dans ce conflit ?

Ils sont essentiellement régionaux : casser l'alliance avec l'Iran, amener la Syrie à signer une paix au rabais avec Israël, détruire les fondements de  l'État-Nation pour livrer la Syrie aux forces wahhabites et islamistes radicales, ce qui signifie l'éclatement de la Syrie en plusieurs entités en guerre entre elles. Ce qui enracinerait la présence occidentale au Moyen-Orient pour les décennies à venir.
Un autre enjeu capital : les monarchies du Golfe, fragilisées elles aussi par le vent de contestation qui souffle sur le monde arabe, et par la transformation inattendue de l'Irak, débarrassé du régime de Saddam Hussein, en un protectorat iranien, cherchent, à travers la chute du régime syrien anti-wahhabite et pro-russe, à transformer la Syrie en base arrière pour reconquérir l'Irak et déstabiliser l'Iran. Elles cherchent surtout à liquider le Hezbollah libanais. Ces objectifs non avoués n'ont pas été jusqu'ici atteints et ne le seront pas tant que le soutien sino-russe ne faiblit pas et tant que l'axe syro-iranien, qui comprend le Hezbollah et l'Irak de Maliki ne se rompt pas.

Des affrontements armés se déroulent au Liban, est-ce un début d'embrasement dans la région ?

Personne n'a intérêt, pour le moment, et tant que le régime syrien et ses alliés libanais (Hezbollah et une majorité des chrétiens) estiment qu'ils ne sont pas menacés à rallumer la guerre civile. Et cela malgré l'utilisation de certaines forces libanaises pro-saoudiennes et pro-qataries sur le territoire libanais pour déstabiliser le régime de Damas. La Syrie a au contraire besoin de maintenir la stabilité du Liban pour s'en servir comme base arrière logistique et financière afin de contourner les sanctions occidentales qui la frappent. Par contre, l'Arabie Saoudite et le Qatar peuvent être tentés de jeter de l'huile sur le feu au Liban pour maintenir la pression sur la Syrie et se servir de ce pays comme voie d'acheminement des hommes, des armes et de l'argent en direction de la rébellion. C'est un risque non négligeable mais à double tranchant : si la Syrie et ses alliés l'emportent, c'est toute l'influence occidentale et saoudienne qui sera éradiquée. Et le Liban basculerait définitivement dans l'axe syro-irako-iranien. Le risque d'un tel scénario (le chaos ou la victoire de l'axe pro-iranien) est dévastateur pour Israël, et c'est la raison pour laquelle les États-Unis seront contraints d'amener ses supplétifs libanais, du Golfe et la Turquie à ne pas trop entraîner le pays du Cèdre dans cette direction incontrôlable. Le meilleur scénario pour l'Occident est de jeter de l'huile sur le feu sans permettre à l'un des camps de l'emporter, ce qui équivaut à un affaiblissement durable de l'État Syrien.

La Russie et la Chine empêchent l'Otan d'intervenir en Syrie. Peut-on parler d'une nouvelle confrontation Est-Ouest ?
On assiste en effet à un changement majeur dans les relations est-ouest et nord-sud. La crise syrienne, après le camouflet libyen, et auparavant la guerre des Balkans, sonne définitivement la fin de l'unilatéralisme occidental dans les relations internationales et annonce l'avènement d'un monde multipolaire. L'avènement des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) participe à ce changement substantiel dans les relations internationales. La crise financière et économique sans précédent en Occident ne favorise pas non plus une nouvelle guerre autrement plus coûteuse que la guerre contre la Libye ou l'Afghanistan. La destruction d'un avion militaire turc dans l'espace aérien syrien donne aux va-t-en-guerre de l'Otan à réfléchir. La Turquie ne le demande d'ailleurs pas, malgré certaines gesticulations, car elle sait à quel point elle s'expose à des représailles de la part de la Syrie (qui pourrait de nouveau jouer la carte des indépendantistes kurdes du PKK qui sont très nombreux en Syrie mais interdits d'agir à partir du territoire syrien). Par ailleurs, l'Iran, l'Irak ou la Russie limitrophe ne permettraient pas une telle intervention. Il n'y aura pas donc une confrontation Est-Ouest, mais un nouveau bras de fer autour du bouclier anti-missile de l'Otan, autour de la Syrie et de l'Iran et, enfin, autour des courants islamistes wahhabites que Moscou, Pékin et New Delhi considèrent comme le cheval de Troie de l'Occident pour déstabiliser la fédération russe. A travers la Syrie, la Russie cherche aussi à éviter la réédition de la guerre de Tchétchénie.
Idem pour la Chine qui ne voudrait pas que l'islam radical ou politique soutenu par l'Occident à travers ses obligés du Golfe et surtout à travers la Turquie atteigne la province chinoise du Xinjiang, aussi appelée Turkestan oriental, peuplée majoritairement par les Ouïgours, turcophones musulmans sunnites, travaillés par des courants séparatistes.

Comment expliquer le rôle dominant du Qatar et de l'Arabie Saoudite dans la crise syrienne ?
Il est illusoire de penser que ces deux monarchies pétrolières agissent d'une manière autonome. Elles dépendent en grande partie des États-Unis qui leur assurent la survie en contrepartie d'une totale soumission ou alignement sur leur agenda géopolitique et énergétique. C'est le cas en ce qui concerne l'actuel bras de fer avec l'Iran. Ces deux monarchies, comme d'ailleurs les quatre autres qui font partie du Conseil de coopération du Golfe (Émirats arabes unis, Koweït, Bahreïn et Oman) ont désigné le régime iranien comme l'ennemi à abattre. En cela, ils suivent l'agenda américain et israélien. Ce suivisme arrange surtout Washington : la prétendue menace iranienne rend la présence militaire américaine dans le Golfe et dans la région indispensable et durable. Ainsi que la multiplication de bases militaires. On ne peut pas comprendre le retournement spectaculaire du Qatar contre l'«ami syrien», sans ce paramètre, à savoir son alliance avec l'Iran. Dans le passé, ces émirats abritaient des bases étrangères en contrepartie de royalties. Aujourd'hui ce sont ces émirats qui couvrent les frais de ces bases ! En fait, ces pays comptoirs sont structurellement fragiles. Pour assurer leur survie, ils doivent, pensent-ils, fragiliser leurs puissants voisins. C'est ainsi qu'ils ont participé à la destruction de l'Irak, à l'affaiblissement de  l'Égypte et aujourd'hui œuvrent inlassablement pour casser l'Iran et ses alliés. Non seulement à travers leur soumission à la stratégie militaire occidentale et israélienne, mais aussi à la stratégie énergétique. Comment ? Les monarchies pétrolières appliquent, en matière de prix pétroliers et gaziers, les consignes américaines. La guerre des prix déclenchée vers le milieu des années quatre-vingts du siècle dernier a été coordonnée avec la politique de l'Agence internationale de l'énergie dont l'objectif premier avait été de casser l'Opep et les pays pétroliers récalcitrants et souverainistes comme l'Algérie, l'Irak, l'Iran, le Nigeria ou le Venezuela et la Russie. Et quand le roi Fayçal a voulu utiliser l'arme du pétrole après 1973, il a été assassiné ! Depuis, elles ont bien rempli cette mission au vu des ravages que cette guerre des prix avait provoqué contre ces pays. Le Qatar, par sa politique gazière offensive, reproduit le même schéma. Avec une infrastructure gazière ultra-compétitive et une flotte ultra-moderne, cet émirat gazier cherche à nuire à la Russie et à l'Algérie sur le marché européen et à l'Iran sur le marché asiatique. Il était aussi question, selon ce plan, de construire un gazoduc via la Syrie. Le refus de Damas, alliée de Moscou, d'accepter ce tracé, explique en partie le retournement du Qatar contre la Syrie.
Reste enfin une autre motivation, capitale celle-ci, qui anime ces deux monarchies wahhabites : la wahhabisation de la Syrie, donc son affaiblissement, prélude à sa soumission à la stratégie américaine qui a toujours favorisé l'islam dit politique dans le monde contre les courants nationalistes arabes.

Au plan strictement interne, quelles parts prennent les clivages confessionnels et les difficultés sociales dans la crise dans ce pays ?

La Syrie, comme le Liban ou l'Irak, est composée d'une multitude de confessions religieuses. Le ciment qui les soude est l'arabité, dans la mesure où près de 90% de la population se définit comme arabe. Le parti Baas (comme d'ailleurs tous les partis nationalistes de types nassériens, unionistes arabes ou nationalistes syriens, voire les partis dits progressistes…) se veut le miroir de cette réalité. Il projette de fédérer toutes les communautés religieuses dans un État national arabe et séculier qui transcenderait l'antagonisme confessionnel et ethnique. Ce projet définit l'islam comme l'un des éléments constitutifs de l'identité nationale arabe, mais pas le seul. L'islam sunnite est certes majoritaire dans le pays (65%), mais il est traversé par des sensibilités antagonistes. Dans leur écrasante majorité, les Syriens sunnites sont de sensibilité soufie et craignent plus que tout l'islam wahhabite qui, s'il parvient à s'emparer du pouvoir en Syrie, risque de les éradiquer, comme il l'avait fait dans la province du Hedjaz conquise par les Saoudiens. Basés essentiellement dans les villes, ces sunnites de sensibilité soufie constituent, avec les minorités alaouite, chrétienne, druze et ismaélite, la majorité de la population. Cela explique sans doute pourquoi le régime continue à bénéficier d'une large majorité dans l'opinion (au moins la moitié de la population), par conviction ou par réalisme, ou tout simplement par rejet des ingérences étrangères occidentales, turque ou des monarchies du Golfe. La seule composante non arabe de la population syrienne, à savoir les Kurdes (10%), est majoritairement acquis au pouvoir. Leur aversion de la Turquie explique, entre autres, leur soutien critique au régime qui, aux premiers mois de la révolte, avait accordé la nationalité syrienne à quelques 300 000 Kurdes apatrides. Mais ce qui crée l'illusion que l'actuel régime syrien est un régime confessionnel alaouite c'est sans doute le fait que le nombre des officiers au sein de l'armée ou de l'appareil sécuritaire est disproportionné avec leur importance numérique au sein de la population pour des raisons historiques et sociales. Car pendant que les fils de la bourgeoisie des villes boudaient ces deux institutions, les fils des paysans et des minorités y voyaient un moyen rapide d'ascension sociale. C'est aussi le fait que l'actuel président est lui-même issu de la communauté alaouite (15% de la population) comme de nombreux hauts militaires. Il n'en reste pas moins que les clivages sont essentiellement socio-économiques et les vrais décideurs économiques et sociaux sont majoritaires au sein de la bourgeoisie sunnite des villes. Comme l'a souligné l'opposant syrien HaythamManna, sur 500 décideurs économiques ou dans les milieux des affaires, on compte à peine 15 issus de la communauté alaouite. Même si l'un des plus riches hommes d'affaires connus en Syrie n'est personne d'autre que Rami Makhlouf, le cousin du président. Les clivages actuels, comme je l'avais mentionné plus haut, sont essentiellement socioéconomiques et géographiques (la campagne contre la ville, la paysannerie et la petite bourgeoisie contre les affairistes), des clivages aggravés par la politique de libéralisme effréné conduite au nom des réformes structurelles et de l'efficacité économique exigées par l'Union européenne.

On parle d'une opposition intérieure et d'une autre extérieure. Ces deux oppositions sont-elles alliées ou, au contraire, antagoniques?

Comme vient de le montrer la dernière conférence réunie au Caire cette première semaine de juillet sous l'égide de la Ligue arabe, de l'ONU et des pays occidentaux pour unifier les rangs de l'opposition syrienne, cette dernière ne parvient pas à surmonter ses divergences. Les groupes armés qui mènent la guérilla à l'intérieur (majoritairement islamistes) ont rejeté d'emblée la tenue d'une telle conférence, qui impliquerait leur marginalisation. Ils ont même accusés ces opposants réunis au Caire de «comploteurs contre la révolution». Il ne faut pas se tromper : la principale force d'opposition contre le régime du Baas est, sur le terrain, celle des Frères musulmans. C'est cette opposition qui reçoit l'essentiel des fonds, des armes et des djihadistes venus de l'extérieur. Même au sein de l'opposition extérieure dite libérale et démocratique, les Frères musulmans sont omniprésents et décident de tout en veillant cependant à mettre en avant certaines figures libérales, laïques ou démocratiques.
Cette division de l'opposition fait le jeu du régime. Entre partisans de la militarisation de la révolte, ceux qui appellent l'Otan à intervenir et ceux qui ne cherchent que des réformes démocratiques, le fossé est infranchissable.
A l'intérieur, l'Armée syrienne libre (ASL) rejette tout compromis avec le pouvoir. Son jusqu'au-boutisme est à la mesure de son éclatement et de sa faiblesse. Le Comité général de la révolution syrienne (CGRS), composé d'opposants intérieurs qui rejettent l'ingérence étrangère, fait bande à part. Créé en août 2011, le CGRS s'était fixé pour objectif de «resserrer» les liens entre les différentes factions opposantes agissant en Syrie. En vain. Quant au Conseil national syrien (CNS), vitrine extérieure de l'opposition adoubée par les Occidentaux et les «démocrates» du Golfe, il est contrôlé par les Frères musulmans, eux-mêmes divisés entre intérieur et extérieur.
Il faut ajouter à ce tableau les Comités locaux de coordination (CLC) et le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND) ainsi la Coalition des forces laïques et démocratiques (CFLD). Toutes ces structures ne pèsent pas lourd sur le terrain face aux groupes djihadistes qui semblent gagner du terrain, mais n'ont pas de stratégie cohérente.

De grandes incertitudes pèsent sur l'évolution des événements en Syrie. Une solution à court terme à la crise est-elle envisageable ?

Bien malin celui qui se hasarderait à donner un diagnostic fiable de l'évolution des événements en Syrie.
Il convient cependant d'observer que, contrairement à ce qui s'est passé dans les autres pays du mal nommé «printemps arabes», en seize mois, le régime est encore debout et même capable d'organiser des manœuvres militaires grandioses (mer, terre et air). Ce qui montre qu'il a confiance en l'institution militaire. On n'a également observé aucun effondrement dans l'armée, les services de sécurité, l'Administration et le corps diplomatique. L'alliance avec la Russie, la Chine, l'Iran et le Hezbollah ne s'est pas fissurée. Mieux encore, l'Irak, contre toute attente, a ouvert son marché aux produits syriens, rendant peu opérationnelles les sanctions occidentales contre l'économie syrienne...
Mais il est illusoire de croire, comme le souhaitent certains ultras du régime, que l'option militaire et sécuritaire soit le remède. Certes, les ultras de l'autre camp facilitent la tâche des éradicateurs du régime en exigeant le départ de Bachar, le démantèlement de l'appareil sécuritaire et militaire plutôt qu'un dialogue productif qui déboucherait sur un régime de transition qui préserve la Syrie d'une guerre civile assurée.
C'est la philosophie préconisée par le plan Annan, par les Russes et les Chinois et certains pays arabes lucides comme l'Algérie. En dehors de ce plan de transition qui permettrait aux Syriens de retrouver entre eux le chemin de l'unité, de la démocratie et de la stabilité, il n'y a pas de salut.
Je doute cependant que les pays occidentaux et leurs supplétifs arabes puissent donner une suite favorable à ce plan qu'ils avaient pourtant approuvé à Genève. La sortie de crise en Syrie échappe désormais aux seuls Syriens. Elle est entre les mains des Russes et des Occidentaux.
Le médiateur onusien Kofi Annan n'a pas mâché ses mots en identifiant les responsables de l'enlisement de la crise. Dans un entretien accordé au Monde, il s'est indigné contre ceux qui accusent les Russes d'empêcher une «transition crédible» en Syrie.
«Mais ce qui me frappe, a-t-il dit sans faux-fuyants, c'est qu'autant de commentaires sont faits sur la Russie, tandis que l'Iran est moins mentionné, et que, surtout, peu de choses sont dites à propos des autres pays qui envoient des armes, de l'argent et pèsent sur la situation sur le terrain. Tous ces pays prétendent vouloir une solution pacifique, mais ils prennent des initiatives individuelles et collectives qui minent le sens même des résolutions du Conseil de sécurité.» Le Grand Jeu se joue aujourd'hui en Syrie. Au grand malheur des Syriens qui en paient le prix.
 





2 Pays Arabes & voisins

Liban
L'armée libanaise renforce sa présence à la frontière avec la SyrieL'armée libanaise a commencé mardi à renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie à la suite d'incidents répétés dans le nord du Liban, a indiqué un porte-parole militaire. "Nous avons commencé à nous déployer et cela prendra entre une semaine et dix jours", a-t-il dit. Le conseil des ministres a décidé lundi soir de renforcer la présence de l'armée à la frontière libano-syrienne à la suite de plusieurs incidents récents, parfois meurtriers. L'armée libanaise a annoncé que des "échanges de tirs ont eu lieu entre les troupes syriennes et des hommes armés" dans la nuit de lundi à mardi et que des obus s'étaient abattus sur le sol libanais, faisant des blessés parmi les civils. L'agence officielle syrienne Sana a affirmé de son côté que les soldats syriens avaient déjoué une tentative d'infiltration de "groupes terroristes" à partir de la frontière libanaise.
La France a condamné mardi des tirs d'obus syriens ainsi que la répétition ces derniers jours d'incidents à la frontière entre les deux pays. "Nous appuyons la décision du conseil des ministres libanais de renforcer la présence des forces armées libanaises aux frontières, pour garantir la sécurité du territoire et des populations libanaises", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, lors d'un point de presse. "La France appelle la Syrie au strict respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Liban, conformément aux résolutions des Nations unies", a-t-il ajouté.
L'incident intervient deux jours après la mort de deux personnes lors d'accrochages et d'explosions dans la zone.
http://www.assawra.info/spip.php?article362







Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
" Déclaration Universelle des Droits de l'Homme  - Article 19







U.S.A. - Syria - Ce qu'il faut savoir - Facts you should know c-

Sent: Tuesday, July 17, 2012 6:33 PM
Subject: U.S.A. - Syria - Ce qu'il faut savoir - Facts you should know





ENGLISH    - International Action Center - U.S. & Syria: Facts you should know - by Joyce Chediac
FRANÇAIS - Centred'action international - États-Unis et Syrie - Ce qu'il faut savoir - Joyce Chediac





-1-ENGLISH





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U.S. & Syria: Facts you should know

By Joyce Chediac



The following timeline reviews the progression of U.S.-NATO intervention in Syria and counteracts the Big Lie in the corporate media aimed at preparing open imperialist military aggression against the Syrian people.



● Washington has funneled money to a right-wing Syrian opposition group since at least 2005. (Washington Post, April 16, 2011)



● The U.S. reopened its embassy in Damascus in January 2011 after six years. This was no thaw in relations. The new ambassador, Robert S. Ford, who served until October 2011, is a protégé of John Negroponte, who organized death squads in El Salvador in the 1970s and in Iraq while ambassador there in 2004-05. There terror squads killed tens of thousands. Ford served directly under Negroponte at the U.S. Embassy in Baghdad.



● Ford "played a central role in laying the groundwork within Syria as well as establishing contacts with opposition groups." Two months after he arrived in Damascus, the armed insurgency began. (Global Research, May 28)



● Armed opposition to Bashar al-Assad began in March 2011 in Daraa, a small town on the Jordanian border. Mass protest movements usually start in large population centers. Later, Saudi Arabia admitted sending weapons to the opposition via Jordan. (RT, March 13)



● The U. S. and its NATO allies used grassroots protests in Egypt, Syria and elsewhere as a cover to build support for right-wing insurgencies whose goal was not to help the Syrian people but to bring Syria into the pro-imperialist camp. Any excesses or mistakes by the Assad government were not the real issue.



● The Arab League, European Union and U.S. begin imposing economic sanctions, a form of warfare, against Syria in November 2011 on the pretext of stopping state-sanctioned violence against protesters. Stepped-up sanctions and freezing of Syrian assets caused the value of the Syrian pound to drop by 50 percent against the dollar, with the cost of necessities often tripling.



● Exiles who received U.S. funding became part of the Syrian National Council. SNC's Burhan Ghalioun said he would open up Syria to the West, end Syria's strategic relationship with Iran (and with the Lebanese and Palestinian resistance), and realign Syria with the reactionary Arab regimes in the Gulf. (Wall Street Journal, Dec. 2, 2011)



U.S. &NATO escalate involvement



● Ex-CIA agent Philip Giraldi admitted that the U.S. was involved in Syria and laid out the U.S. plan: "NATO is already clandestinely engaged in the Syrian conflict, with Turkey taking the lead as U.S. proxy. Ankara's foreign minister, Ahmet Davitoglu, has openly admitted that his country is prepared to invade as soon as there is agreement among the Western allies to do so. The intervention would be based on humanitarian principles, to defend the civilian population based on the 'responsibility to protect' doctrine that was invoked to justify Libya." (theamericanconservative.com, Dec. 19, 2011)



● Giraldi continued: "Unmarked NATO warplanes are arriving at Turkish military bases close to … the Syrian border, delivering weapons from the late Muammar Gaddafi's arsenals as well as volunteers from the Libyan Transitional National Council who are experienced in pitting local volunteers against trained soldiers. … French and British special forces trainers are on the ground, assisting the Syrian rebels while the CIA and U.S. Spec Ops are providing communications equipment and intelligence. …



● "The frequently cited United Nations report that more than 3,500 civilians have been killed by Assad's soldiers is based largely on rebel sources and is uncorroborated. Likewise, accounts of mass defections from the Syrian Army and pitched battles between deserters and loyal soldiers appear to be a fabrication, with few defections being confirmed independently. Syrian government claims that it is being assaulted by rebels who are armed, trained, and financed by foreign governments are more true than false."



● The "Free Syrian Army" has rear bases in Turkey, is funded by Saudi Arabia and Qatar, and is made up of defecting Syrian soldiers. Spiegel Online sites a source in Beirut who reports seeing "'hundreds of foreign fighters' who have attached themselves to the FSA." (Feb. 15)



● The U.N.-mandated commission of inquiry, in its February 2012 report, documented torture, taking of hostages, and executions by armed opposition members.



● The first heavy fighting in Syria's capital, Damascus, started in March. Pipelines were blown up, and huge explosions ripped through intelligence and security buildings in Christian areas on March 16, killing at least 27 people. The Syrian government charged then that terrorist attacks supported from abroad have been responsible for eight car bomb attacks since December, killing 328 and wounding 657. This got little Western media attention.



● Human Rights Watch on March 20 accused armed Syrian opposition members of "Kidnappings, the use of torture and executions … of security force members, individuals identified as members of government-supported militias, and individuals identified as government allies and supporters."



● In the Baba Amr neighborhood of Homs, the armed opposition has formed its own laws, courts and death squads, according to Spiegel Online. Abu Rami, an opposition commander in Baba Amir, interviewed by Spiegel, said in the city of Homs his group has executed between 200 and 250 people. (March 29)



U.N. steps in



● Former U.N. Secretary General Kofi Annan went to Syria in March at the behest of the U.N. and Arab League to put together a peace proposal. But Annan and the U.N. are not impartial. Annan is an architect of the "responsibility to protect" doctrine, cited by former CIA agent Giraldi as the planned pretext for intervention in Syria. The U.N. endorsed this doctrine under Annan's tenure.



● In 2004, Annan gave U.N. approval to the U.S., French and Canadian intervention that deposed Haiti's President Jean-Bertrand Aristide. Annan's stated reasons were the same then as now in Syria: an alleged impending "humanitarian catastrophe." Annan provided a similar U.N. cover for France to tighten its colonial grasp on the Ivory Coast in 2006. In Syria, Annan's calls for a Syrian government ceasefire and for outside "humanitarian" aid are really calls for foreign intervention.



● Syria agreed to an Annan-brokered ceasefire March 27. The opposition refused. While the Western heads of state and the corporate media heaped blame on Assad for "not honoring" the ceasefire, the West kept arming the opposition.



● What the U.S. government really thought of the ceasefire was revealed by Robert Grenier, former director of the CIA's Counter-Terrorism Center, who called upon those who would "help" Syria "to climb metaphorically into the ring and dirty themselves," adding, "what the situation needs is not high-minded sentiments, but effective, lethal aid." (Al Jazeera, March 29)



● As the imperialists "climbed into the ring," they continued to blame Assad. Speaking at an anti-Assad "Friends of Syria" meeting in Istanbul on April 1, U.S. Secretary of State Hillary Rodham Clinton said Assad had "defiled" the ceasefire. She called for Damascus to unilaterally stop fighting and withdraw from areas of heavy right-wing infiltration. She said the U.S had pledged at least $25 million in "nonlethal" aid to the Syrian opposition, which included satellite communication equipment.



● By May, the reactionaries "have begun receiving significantly more and better weapons … paid for by Persian Gulf nations and coordinated … by the U.S." (Washington Post, May 15) "The Syrian rebels have received their first 'third generation' anti-tank weapons. They are supplied by Saudi and Qatari intelligence agencies following a secret message from President Barack Obama." (debkafile.com, May 22)



The Houla massacre



● Right before a scheduled visit to Syria by Annan, news broke of a horrible massacre of 108 people in Houla on May 25, which included whole families and as many as 48 children. Headlines worldwide blamed the Syrian government, and all Western capitals called for increased sanctions and more international pressure on Assad. 



● By May 27, the imperialists had coordinated their "international outrage" and expelled Syrian diplomats from the U.S., the Netherlands, Australia, Great Britain, France, Germany, Italy, Spain, Bulgaria and Canada.



● The U.N. Security Council reacted to the massacre -- with no investigation as to who was responsible -- by unanimously condemning Syria for allegedly using tanks and artillery after agreeing to a ceasefire. Ignored were statements from the Assad government that it was not responsible. A closer look showed this was the case.



● Marat Musin, reporting for Russia's ANNA News, was in Houla and interviewed witnesses right after the massacre. Musin determined that the massacre was committed by the so-called Free Syrian Army, not the Assad forces. His report concluded: "The attack was carried out by a unit of armed fighters from Rastan, in which more than 700 gunmen were involved. They brought the city under their control and began with a cleansing action against loyalist [pro-Assad] families, including elderly people, women and also children. The dead were presented to … the U.N. and the 'international community' as victims of the Syrian army." (May 31) The conservative German newspaper, the Frankfurter Allgemeine Zeitung, corroborated the ANNA report on June 7.



● Residents knew many of the killers by name and identified them as local criminal elements now working for the FSA. (Syria News, May 31) Anti-Assad forces then posed as villagers and invited the U.N. observers in. Some put on uniforms of the Syrian soldiers they had killed and said they were defectors.



● A widely shown photo of dozens of shrouded bodies, which the BBC first presented as the aftermath of Houla, was really taken by photographer Marco di Lauro in Iraq in March 2003.



● BBC world news editor Jon Williams admitted in his blog June 7 that there was no evidence whatsoever to identify either the Syrian Army or Alawite militias as the perpetrators of theMay 25 massacre. United Kingdom's Channel 4 senior reporter Alex Thomson said June 7that the opposition led him into a line of fire and tried to get him killed by Syrian military forces so it would "look bad" for Assad.



● There has been no independent investigation of Houla to date, yet at a June 7 meeting, Annan and current U.N. General Secretary Ban Ki-moon again made statements putting the responsibility for the Houla massacre on Assad.



● Major General Robert Mood, head of the U.N. Supervision Mission in Syria, suspended patrols of the 300-member team on June 16, citing "spiraling violence in restive areas." The suspension was right before the G-20 Summit in Mexico, providing another opportunity for imperialism to criticize Assad.



● In initial remarks, Annan called the Houla massacre the "tipping point." The deaths at Houla have been used by the U.S. and NATO to more aggressively and openly organize for Assad's overthrow. U.S. officials and Arab intelligence officers admit that the CIA is in southern Turkey funneling weapons to the FSA. It is also there to "make new sources and recruit people." (New York Times, June 21)



● As a result, "The onetime ragtag militias of the Syrian opposition are developing into a more effective fighting force with the help of an increasingly sophisticated network of activists here in southern Turkey that is smuggling crucial supplies across the border including weapons, communication gear, field hospitals and even salaries for soldiers who defect. The network reflects an effort to forge an opposition movement ... that together can not only defeat ... Assad but also replace his government." (New York Times, June 26) – [End of Text]





-2-FRANÇAIS





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États-Unis et Syrie - Ce qu'il faut savoir - Joyce Chediac



La chronologie suivante porte sur l'intervention croissante des États-Unis-OTAN en Syrie.  Elle contredit le Grand Mensonge diffusé par les médias commerciaux dans le but de préparer une agression militaire impérialiste ouverte contre le peuple syrien.



● Depuis au moins 2005, Washington achemine de l'argent à un groupe de l'opposition syrienne d'extrême droite. (Washington Post - 16 avril 2011) ● Les États-Unis ont rouvert leur ambassade à Damas en janvier 2011, après six ans, mais il ne s'agissait pas d'un dégel dans les relations des deux pays. Le nouvel ambassadeur, Robert S. Ford, qui a servi jusqu'en octobre 2011, est un protégé de John Negroponte, qui a organisé des escadrons de la mort au Salvador dans les années 1970 et en Irak alors qu'il y exerçait les fonctions d'ambassadeur en mai 2004. Dans ce pays, des escadrons de la terreur ont tué des dizaines de milliers de personnes. Ford a servi directement sous les ordres de Negroponte à l'ambassade US à Bagdad. ● Ford «a joué un rôle de premier plan en préparant le terrain en Syrie et en établissant des contacts avec des groupes d'opposition». Deux mois après son arrivée à Damas, l'insurrection armée a commencé. (Global Research, 28 mai) ● L'opposition armée contre Bachar al-Assad a commencé en mars 2011 à Daraa, petite ville sur la frontière jordanienne. Des mouvements de protestation de masse commencent habituellement dans les grandes agglomérations. L'Arabie saoudite a admis, quelque temps après, qu'elle envoyait des armes à l'opposition à travers la Jordanie. (RT, 13 mars) ● Les États-Unis et leur alliés de l'OTAN ont utilisé les protestations populaires survenues en Égypte, en Syrie et ailleurs comme une couverture pour renforcer leur appui à des insurrections de droite, non pas pour aider le peuple syrien mais bien pour amener la Syrie dans le camp pro-impérialiste. Les excès ou les erreurs que le gouvernement Assad avait pu commettre n'étaient pas la vraie raison. ● La Ligue arabe, l'Union européenne et les États-Unis ont commencé à imposer des sanctions économiques, forme d'acte de guerre, contre la Syrie en novembre 2011 sous prétexte d'arrêter la violence sanctionnée par l'État contre les manifestants. L'aggravation des sanctions et le gel des avoirs syriens ont causé une chute de 50% de la valeur de la livre syrienne par rapport au dollar, alors que le coût des denrées essentielles triplaient souvent. ● Des exilés, financés par les États-Unis, ont été intégrés au sein du Conseil national syrien (CNS). Burhan Ghalioun, du CNS, a déclaré qu'il allait ouvrir la Syrie à l'Occident, mettre fin aux relations stratégiques de la Syrie avec l'Iran (et avec la résistance libanaise et palestinienne) et réaligner la Syrie avec les régimes réactionnaires arabes du Golfe. (Wall Street Journal, le 2 décembre 2011)



L'escalade de l'intervention des États-Unis et de l'OTAN



● L'ex-agent de la CIA Philip Giraldi a admis que les États-Unis agissaient en Syrie et a décrit le plan des États-Unis : «L'OTAN intervient déjà clandestinement dans le conflit syrien, et la Turquie prend les devants en tant que mandataire des États-Unis. Le ministre des Affaires étrangères à Ankara, Ahmet Davitoglu, a ouvertement admis que son pays est prêt à envahir la Syrie dès que les alliés occidentaux se seront mis d'accord à le faire. L'intervention serait faite au nom de principes humanitaires, afin de défendre la population civile, en invoquant la doctrine de la «responsabilité de protéger», utilisée pour justifier l'attaque contre la Libye. "(Theamericanconservative.com, le 19 décembre 2011) ● Giraldi a poursuivi : «des avions de l'OTAN, ne portant pas d'identification, se rendent dans les bases militaires turques proches de (...) la frontière syrienne, pour y livrer des armes des arsenaux de feu Mouammar Kadhafi et des volontaires du Conseil national de transition libyen, expérimentés dans la provocation d'affrontements entre les volontaires locaux contre les soldats formés. (...) Des entraîneurs de forces spéciales, français et britanniques, se trouvent sur le terrain, et aident les rebelles syriens, tandis que la CIA et des forces d'opérations spéciales des États-Unis fournissent de l'équipement de communication et mènent des opérations d'intelligence. (...) ● «Le rapport fréquemment cité de l'ONU indiquant que plus de 3 500 civils ont été tués par des soldats d'Assad est en grande partie basée sur des sources rebelles et les faits cités n'ont pas été corroborés. De même, les désertions massives au sein de l'armée syrienne et les batailles rangées entre déserteurs et soldats fidèles qui ont été rapportées semblent être des inventions de toute pièce, et seulement quelques cas de désertion ont été confirmés de façon indépendante. Les affirmations du gouvernement syrien selon lesquelles il serait attaqué par des rebelles armés, entrainés et financés par des gouvernements étrangers sont plus vraies que fausses». ● L'"Armée syrienne libre" (ASL) dispose de bases arrière en Turquie, elle est financée par l'Arabie saoudite et le Qatar et elle se compose de déserteurs syriens. Le journal «Spiegel» en ligne cite une source à Beyrouth qui déclare avoir vu «des centaines de combattants étrangers qui se sont engagés dans l'"Armée syrienne libre"». (15 février) ● Dans son rapport de février 2012, la commission d'enquête mandatée par l'ONU a présenté de la documentation sur des cas de torture, des prises d'otages et des exécutions par des membres armés d'opposition. ● Les premiers combats intenses survenus à Damas, capitale de la Syrie, ont débuté en mars. Le 16 mars, des pipelines ont été dynamités et d'énormes explosions se sont produites dans des bâtiments de renseignement et de sécurité se trouvant dans les zones chrétiennes, tuant au moins 27 personnes. Le gouvernement syrien a alors affirmé que depuis décembre, des terroristes, appuyées par des puissances étrangères, avaient organisé huit attentats à la voiture piégée tuant 328 personnes et blessant 657. Ces faits n'ont pas attiré beaucoup l'attention des médias occidentaux. ● Le 20 mars, l'organisation «Human Rights Watch» a accusé des membres de l'opposition armée syrienne de «procéder à des enlèvements, à l'utilisation de la torture et à des exécutions (...) de membres des forces de sécurité, de personnes identifiées comme étant des membres milices appuyées par le gouvernement et des alliés ou des supporteurs du gouvernement». ● Selon le «Spiegel» en ligne, dans le quartier Baba Amr de la ville de Homs, l'opposition armée a établi ses propres lois, ses tribunaux et ses escadrons de la mort. Interviewé par le «Spiegel», Abou Rami, commandant de l'opposition de Baba Amir, a déclaré qu'à Homs, son groupe avait exécuté entre 200 et 250 personnes. (29 mars)



L'ONU entre en action



● En mars, à la demande de l'ONU et de la Ligue arabe, l'ex-secrétaire général Kofi Annan s'est rendu en Syrie pour élaborer une proposition de paix. Or Annan et l'ONU ne sont pas impartiaux. Annan est l'un des architectes de la doctrine de la «responsabilité de protéger», invoquée, selon l'ex-agent de la CIA Giraldi, comme prétexte pour déclencher une intervention planifiée en Syrie. L'ONU a approuvé cette doctrine durant le mandat de Kofi Annan. ● En 2004, Annan a approuvé, au nom de l'ONU, l'intervention des États-Unis, de la France et du Canada qui a renversé le président d'Haïti Jean-Bertrand Aristide. Annan avait alors invoqué la même raison que celle utilisée aujourd'hui en Syrie : une prétendue "catastrophe humanitaire" imminente. En 2006, Annan a fourni, sous le même prétexte, l'appui de l'ONU à la France pour lui permettre de resserrer son emprise coloniale sur la Côte d'Ivoire. En Syrie, les appels de Kofi Annan à l'observance d'un cessez-le-feu par le gouvernement syrien et à une aide "humanitaire" sont, en vérité, des appels à une intervention étrangère. ● Le 27 mars, la Syrie a accepté d'observer le cessez-le-feu négocié par Annan. L'opposition a refusé. Alors que les chefs d'État occidentaux et les médias commerciaux tiraient à boulets rouges sur Assad, l'accusant "ne pas honorer" le cessez-le-feu, l'Occident continuait à armer l'opposition. ● Ce que le gouvernement étatsunien pensait vraiment de la trêve a été révélé par Robert Grenier, ex-directeur du Centre de contre-terrorisme de la CIA, qui a lancé un appel à ceux qui comptaient "aider" la Syrie pour «qu'ils montent métaphoriquement sur le ring et se salissent eux aussi».  Il a ajouté que «ce que la situation exige ce ne sont pas de nobles sentiments mais une aide efficace, mortelle». (Al-Jazira, 29 mars) ● Les impérialistes, alors qu'ils "montaient dans le ring", ont continué à accuser Assad. Le 1er avril, à Istamboul, s'adressant à une réunion anti-Assad d'"Amis de la Syrie", la secrétaire d'État des États-Unis Hillary Rodham Clinton a déclaré qu'Assad avait violé le cessez le feu. Elle a exigé que Damas cesse unilatéralement les combats et se retire des zones fortement infiltrées par des forces de l'extrême droite. Elle a déclaré que les États-Unis avaient promis au moins 25 millions de dollars d'aide "non létale" à l'opposition syrienne, entre autres du matériel de communication par satellite. ● En mai, les réactionnaires «ont commencé à recevoir des armes en beaucoup plus grande quantité et de bien meilleure qualité (...) financées par les pays du Golfe persique et sous la coordination des États-Unis (...)» (Washington Post, 15 mai) «Les rebelles syriens ont reçu leur premières armes antichars de «troisième génération». Ils sont équipés par des agences de renseignements de l'Arabie saoudite et du Qatar à la suite d'un message secret envoyé par le président Barack Obama». (Debkafile.com, le 22 mai)



Le massacre de Houla



● Le 25 mai, juste avant la visite prévue de M. Annan en Syrie, la nouvelle d'un horrible massacre de 108 personnes à Houla, comprenant des familles entières et 48 enfants, est diffusée. Dans le monde entier les médias accusent le gouvernement syrien et toutes les capitales occidentales exigent l'accroissement des sanctions et de la pression internationale contre Assad. ● Le 27 mai, les impérialistes ont coordonné la manifestation de leur "indignation internationale" et ont expulsé les diplomates syriens en poste aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Australie, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Bulgarie et au Canada. ● Le Conseil de sécurité réagit au massacre sans avoir procédé à aucune enquête pour chercher à savoir qui en est le responsable, condamnant prétendument et de façon unanime la Syrie d'avoir utilisé des chars et de l'artillerie après avoir accepté un cessez-le-feu. Des déclarations affirmant que le gouvernement Assad n'en était pas le responsable ont été ignorées. Un examen plus approfondi a révélé que ces déclarations étaient justes. ● Immédiatement après le massacre, à Houla, Marat Musin, de l'agence de nouvelles russe ANNA, a interrogé des témoins. Il a établi que le massacre avait été commis par la dénommée "Armée syrienne libre" et non par les forces d'Assad. Il terminait son rapport par la conclusion suivante : «L'attaque a été menée par une unité de combattants armés de Rastan, à laquelle plus de 700 hommes armés ont participé. Ils ont soumis la ville à leur contrôle et ont commencé par une action de liquidation des familles loyalistes (pro-Assad), y compris les personnes âgées, les femmes et les enfants. Les morts ont été présentés à (...) l'ONU et à la "communauté internationale" comme étant des victimes de l'armée syrienne.» (31 mai) Le 7 juin, le journal conservateur allemand «Frankfurter Allgemeine Zeitung» a corroboré le rapport de l'agence ANNA. ● Les résidents connaissent un grand nombre des tueurs par leur nom et les considèrent comme étant des éléments criminels locaux qui travaillent maintenant pour l'"Armée syrienne libre". (Syria News, 31 mai).  Les forces anti-Assad ont ensuite posé pour les caméras, se présentant comme des villageois et ont invité les observateurs de l'ONU à visiter les lieux.  Certains, qui avaient revêtu les uniformes de soldats syriens tués, ont déclaré être des transfuges. ● Une photo largement diffusée de dizaines de corps ensevelis a été présentée par la BBC pour montrer les victimes de Houla, avait en vérité été prise par le photographe Marco di Lauro en Irak en mars 2003. ● Le 7 juin, le rédacteur en chef du service des nouvelles internationales de la BBC, Jon Williams, a admis dans son blog qu'il n'y avait aucun indice permettant d'identifier si le massacre du 25 mai avait été perpétré par l'armée syrienne ou par les milices alaouites. Le 7 juin, le journaliste senior Alex Thomson, du Canal 4 du Royaume-Uni, a déclaré que l'opposition l'a conduisit à une ligne de feu et ont essayé de faire en sorte qu'il soit tué par les forces militaires syriennes afin de donner à Assad une "mauvaise image". ● Aucune enquête indépendante n'a été menée jusqu'à ce jour sur le massacre de Houla, mais le 7 juin, au cours d'une réunion, Annan et l'actuel secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ont à nouveau déclaré qu'Assad était responsable du massacre de Houla. ● Le 16 juin, le major-général Robert Mood, dirigeant de la Mission de surveillance de l'ONU en Syrie, a suspendu les patrouilles de 300 membres invoquant comme prétexte la "spirale de la violence dans les zones agitées". Cette suspension de la surveillance, survenue juste avant le Sommet du G-20 tenu au Mexique, a fourni à l'impérialisme, une autre occasion de critiquer Assad. ● Dans ses propos d'introduction, Annan a qualifié le massacre de Houla de "point de basculement" de la situation. Les morts de Houla ont été utilisés par les États-Unis et par l'OTAN de façon plus agressive et ouverte pour l'organisation du renversement d'Assad. Des responsables étatsuniens et des agents de renseignement arabes admettent que la CIA organise, dans le sud de la Turquie, l'acheminement d'armes à l'"Armée syrienne libre". Elle s'y trouve également pour «assurer de nouvelles sources et recruter du personnel». (New York Times, 21 juin) ● En conséquence, «les milices de l'opposition syrienne, initialement hétéroclites, se transforment en une force de combat plus efficace avec l'aide d'un réseau de plus en plus sophistiquée des militants qui se trouvent ici, dans le sud de la Turquie, qui passe en contrebande de l'équipement crucial à travers la frontière, entre autres des armes, de l'équipement de communication, des hôpitaux de campagne et même des salaires pour les soldats qui font défection. Le réseau est le reflet des efforts déployés pour bâtir un mouvement d'opposition (...), qui, ensemble, peuvent non seulement défaire (...) Assad, mais aussi de remplacer son gouvernement». (New York Times, juin 26)  [FIN – Traduction : A.A.]




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